La peau présente une fonction barrière. L’avancée de la science a permis de mettre au jour qu’elle était dûment épaulée dans ses fonctions protectrices par une armée de micro-organismes invisibles à l’œil nu mais présents par millions sur chaque centimètre carré de peau : le microbiote cutané.

Le microbiote cutané est un marqueur individuel

Le microbiote cutané varie de manière quantitative et qualitative d’une personne à l’autre. Des variables telles que l’âge, le sexe, le système immunitaire, le pH, la température ou encore l’humidité vont modifier la composition du microbiote de la peau. Par exemple, la peau étant plus acide chez l’homme que la femme, celui-ci aurait une densité microbienne plus importante. De même, l’utilisation de produits cosmétiques et la production d’hormones créent des différences. Toutefois, deux catégories distinctes peuvent être identifiées au sein du microbiote cutané : la flore « résidente » et la fore « transitoire ».

Une bactérie est particulièrement représentative de cette flore résidente cutanée

Au niveau de l’épiderme , il s’agit du Staphylococcus epidermidis, ainsi que la levure Malassezia que l’on retrouve au niveau des zones riches en sébum (front, dos, visage et cuir chevelu).

Cette flore peut également être constituée de bactéries pathogènes opportunistes et entraîner des déséquilibres de la peau

1 – Peau atopique: Staphylococcus aureus

Une des espèces transitoires les plus communes est Staphylococcus aureus, mise en cause dans la dermatite atopique. Chez les personnes présentant une dermatite atopique, il y a une diminution de la diversité bactérienne dans le microbiote cutané. Une bactérie se démarque alors lors des poussées : Staphylococcus aureus.

2- Peau acnéique: Cutibacterium acnes

Cutibacterium acnes est la principale bactérie en cause dans l’acné. C’est une bactérie présente dans les glandes sébacées de tous les individus et qui existe sous différents types. Cutibacterium acnes fait partie intégrante du microbiome cutané et participe à son équilibre. C’est une bactérie saprophyte, c’est-à-dire qu’elle se nourrit de matières organiques en décomposition comme par exemple le sébum. L’acné est donc une maladie du microbiote cutané.

En conclusion,

La compréhension du microbiote cutané ouvre de nombreuses possibilités d’innovations dans le domaine cosmétique. En effet, un microbiote cutané déséquilibré pourrait induire ou être dû à :

– des maladies de peau, comme l’acné, la dermatite atopique ou le psoriasis
– des pellicules
– une odeur corporelle désagréable
– voire même au vieillissement accéléré de la peau

Les consommateurs s’y intéressent de plus en plus, et les industriels commencent donc à développer des produits qui respectent la peau et son microbiote, en limitant les conservateurs ou un pH trop élevé. Les revendications associées sont le maintien ou la protection de l’équilibre du microbiote.

Certains produits revendiquent déjà de pouvoir restaurer un microbiote déséquilibré ou d’améliorer l’état de la peau via une action sur le microbiote. Ces produits peuvent être des prébiotiques (substrat qui sera utilisé par un microorganisme), des probiotiques (le microorganisme, vivant ou non selon les définitions), des postbiotiques (produit dérivé du microorganisme), ou des actifs ayant un effet démontré sur le microbiote cutané.

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